8 octobre 2009
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« Je sais que la vie existe, nous l'aidons à s'exprimer. »
Chaque jour nous sommes animés par le besoin de se lever pour éveiller l'âme que nous qualifions comme une morale pour se juger de bon vivant, de se faire des reproches et d'avoir peur d'être puni par l'inévitable une fois arrivée. Pour certains l'âme se croit menacer avant même d'y être arrivé au bout, normal puisque la peur est une réalité.
Est-ce que cette volonté de l'affronter est le fruit de cette lutte? Ou alors est-ce l'inverse, celle qui fait qu'au moment de douter, on pense à la chute de notre histoire sans s'y opposer?
Depuis toujours je me suis demandé qu'est-ce qui fait que l'on puisse avoir des sentiments, en clair de ressentir quelque chose. Je n'ai jamais considéré qu'un plaisir puisse être le moteur d'une vie meilleure car la lassitude amène au point de chute. Dans tous les cas une chose arrive par elle-même pour casser la joie d'un instant. Cela peut se résumer au besoin d'en vouloir toujours plus, de ne pas pouvoir se contenter de peu, est-ce une raison pour blâmer ces personnes qui ne sont jamais satisfaites?
Au fond c'est l'insatisfaction qui prouve que nous avons des défauts et qui de ce fait mène précocement à notre perte. Mes paroles ne suffiront pas à calmer ce besoin mystérieux qui me pousse à être ainsi. Je ne sais pas ce que j'attends de la vie, je ne sais pas ce que je dois attendre et pourquoi devrais-je le faire. Si j'essaie de ne pas patienter, je m'ennuie et ça produit irrémédiablement à un effet boule de neige qui se passe à l'infini dans ma tête.
On a beau faire des cauchemars ou des rêves, dans les deux nous luttons pendant ce temps. Lutter pour un bonheur ou un malheur éternel. On pourrait dire que c'est différent, mais avec cet exemple ça ne l'est pas, l'effort est le même et le résultat aussi - il y a une fin.
Une histoire se résume à raconter la fin petit à petit au fur et à mesure du déroulement. Le fait qui pourrait importer c'est de savoir comment on y arrive. Si seulement il m'était possible de savoir comment faire pour rendre la mienne intéressante à lire, je ne pense pas que j'en serais heureux, mais ça m'amuserais certainement !
Une histoire écrite se résume à une direction. Si nous aurions réellement le choix de contrôler la fin, la mort n'existerait pas. Le choix ne devrait donc pas exister puisqu'il ne remplit pas son rôle sous n'importe quel contrat. Ou alors est-ce l'homme qui se limite à cette décision de croire sans se demander et ainsi prouver qu'il ne ressent pas la frayeur du noir. Drôle de situation pour un condamné.
Ce n'est pas l'histoire qui fait le jugement : c'est le jugement qui fait l'histoire.